Vous vous lancez dans le carrelage de votre salle de bain et vous avez besoin de conseils ? Me voilà ! Nous allons voir ensemble quelles sont les erreurs à ne surtout pas commettre. Mode Pierrot intransigeant : activé.
Choisir des matériaux bas de gamme pour son carrelage
La norme UPEC, le passage obligé pour des carreaux adaptés à une salle d’eau
Première étape : choisir son carrelage ! Pour ça, une règle d’or à respecter : la norme UPEC. Kesako ? C’est un classement établi par le CSTB (ça commence à faire beaucoup d’acronymes…), le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Il sert à déterminer les propriétés d’un carrelage face à son environnement. Ces fameuses 4 lettres ont donc une signification :
- U : pour l’usure due aux effets de la marche.
- P : pour le poinçonnement. Les effets mécaniques sont ici concernés. En clair, les chutes d’objets, le poids des meubles…
- E : pour l’eau et sa présence sur le sol.
- C : pour la chimie. On parle ici de résistance aux taches et aux produits chimiques.
Ces lettres sont suivies par un classement numérique croissant, allant de 1 à 4 sur une échelle de résistance. Du coup, vous l’avez compris, plus c’est haut, mieux c’est. Le nec plus ultra pour un carrelage est donc U4,P4,E4,C4.
Néanmoins, ce que je viens de vous énoncer vaut pour tous les carrelages. Or, ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la salle de bain. Deux éléments sont donc plus importants que les autres : l’eau et la chimie. Lorsque vous lirez attentivement les étiquettes des différents produits (vous le faites toujours, n’est-ce pas ?), soyez bien certain que la norme UPEC apparaisse et que les lettres E et C soient bien positionnées. Attention aux carreaux premiers prix ! Souvent ce sont des rebuts d’usine non classés.
La norme ABC, pour garder les pieds sur terre
Oui, encore une norme. Oui, on en a marre des normes. Mais pour le coup, ça peut aussi vous sauver la vie. Qui n’a jamais manqué glisser sur son carrelage de salle de bain et s’ouvrir la tête en quatre ? Refermez donc votre peignoir grand fou, ça va devenir sérieux.
Le classement européen ABC mesure le taux d’adhérence d’un carrelage grâce à trois lettres qui sont… je vous le donne en mille… A, B et C. Nous avons donc trois niveaux d’adhérence :
- A : adhérence moyenne.
- B : adhérence élevée.
- C : adhérence forte
Avec un carrelage B ou C, vous serez sûr de préserver votre dignité et votre coccyx.
Faire une pose de carrelage digne des Pieds Nickelés
Maintenant que vous avez choisi un revêtement au top, il va falloir le poser dans les règles de l’art. Pour ça, quelques règles à respecter.
Assurer l’étanchéité de ses carreaux pour éviter de prendre l’eau
C’est un peu la priorité numéro une. Autant éviter les champignons sous le carrelage non ? Pardon pour cette vision d’horreur…
La solution pour rester au sec ? Installer un kit d’étanchéité sous carrelage. Pour environ 10€ le m2, vous pourrez faire des folies dans votre bain en toute tranquillité. Mettre de l’eau partout ne vous fera plus peur.
Choisir le bon type de pose pour son carrelage de salle de bain
Vous le savez sans doute, il existe deux façons de poser du carrelage :
- La pose scellée. Elle consiste à déposer les carreaux sur une chape de ciment.
- La pose collée. Le revêtement est collé sur un support déjà existant, (une ancienne chape ou du carrelage) grâce à un mortier colle.
Si vous choisissez la technique la moins adaptée à votre salle de bain, vous risquez d’avoir des soucis. Le carrelage est fourbe et indomptable, méfiez-vous !
La première est idéale car elle permet de combler les différences de niveau et donc d’avoir un sol uniforme. Par contre, cela représente des travaux complexes que vous ne pouvez réaliser seul, à moins d’être vous-même dans le milieu (et si c’est le cas, vous ne devriez pas avoir besoin de lire mon article, filou !). Du coup, on sort son téléphone et on appelle un carreleur ! Il pourra également vous conseiller sur les matériaux à adopter.
Si vous optez pour la pose collée, c’est là que ça peut être dangereux… Il faut que le support soit plus propre que votre cuisine quand vous invitez votre beau-père maniaque. Pas d’humidité non plus, et le sol doit être plus plat que plat.
Repeindre ses carreaux comme un pied
Voilà belle lurette que votre salle de bain est déjà pourvue d’un carrelage, mais vous avez envie de lui donner un bon coup de peinture ? Attention malheureux ! Ce n’est pas une mince affaire. Allez, on fait le tour des bêtises à éviter !
- Acheter des peintures au pif. Outch, quelle idée ! Bien sûr, choisissez des produits pour les pièces d’eau et vérifiez sur l’étiquette s’il faut poser une sous-couche ou pas. On évite les couleurs mates qui laisseront voir saletés et projections d’eau.
- Ne pas préparer sa salle de bain. Il faut d’abord poncer le carrelage, afin d’enlever le brillant. C’est essentiel pour que la peinture accroche. Nettoyez ensuite à l’aide d’un chiffon imbibé d’alcool et frottez bien sur les joints ! Voilà, c’est prêt !
- Peindre au feeling. Et oui, la peinture c’est une science exacte, un peu comme faire cuire des pâtes et éviter de marcher sur un Lego. Ne jouez pas au rebelle de la forêt et suivez les consignes indiquées sur le pot. Nombre de couches, temps d’application et de séchage… Tout est important pour un résultat parfait.
Suivez mes conseils et ceux du fabricant de peinture et tout devrait bien se passer !
Vous savez maintenant ce qu’il faut faire, et surtout ne pas faire, concernant votre carrelage de salle de bain ! Faire appel à un professionnel reste la meilleure solution si vous ne vous sentez pas assez à l’aise. En attendant, je suis évidemment disponible pour toute question éventuelle.
Pratiquement vôtre,
